Voici le résultat du concours !
Alors, personne n’a trouvé la bonne fin (enfin plutôt la fin que j’avais écrite) car toutes vos fins sont bonnes et franchement, vous ne manquez pas d’imagination. J’ai été épatée. C’est pourquoi, même s’il y a eu relativement peu de participants (le texte a été beaucoup lu en revanche), je ferai sans doute un autre concours comme celui-ci, car vous lire est un réel plaisir ! Un immense merci à tous les participants, vous êtes des amours !
J’ai donc tiré au sort parmi les participants, et ma main innocente a pioché Lucena.
Bravo Lucena ! Vous gagnez un exemplaire dédicacé de mon livre. Merci de m’envoyer en message privé votre adresse postale ainsi que le nom que vous souhaitez voir figurer sur la dédicace.
Voici maintenant la suite et fin de l’histoire de Laurent
Les deux hommes se tiennent côte à côte sur la bordure du quai. Malgré la foule et les odeurs mélangées, Laurent peut sentir le parfum de Julien. Une fragrance forte et musquée. Une fragrance de mâle qui projette immédiatement Laurent dans une de ces visions cauchemardesques qui ne le quittent plus. Le corps nu de son rival recouvre celui de sa femme, nue elle aussi. Elle soupire, elle murmure son prénom, pleine de désir. Stop ! Se dit Laurent. Calme-toi… Dans quelques secondes, tout sera fini. Car Laurent a tout prévu et rien ne le fera changer d’avis. Ni cette douleur lancinante qui lui perfore la poitrine, ni tous ces élèves de primaire qui viennent d’envahir le quai, juste à côté d’eux. Au contraire. Il est persuadé que leur présence va faciliter le déroulement des évènements. Son plan est clair. Se tenir très près de Julien, comme il le fait en cet instant. Puis quand le train va entrer en gare, se placer derrière lui et le projeter d’un seul coup sur les rails. Julien est de la même corpulence que lui. Il pense qu’un coup d’épaule devrait suffire. Au besoin, il s’aidera de ses mains. On pensera à une banale chute due à une bousculade. Laurent a de la chance. Le quai est particulièrement bondé aujourd’hui. La foule s’est amassée d’un coup, sans doute à cause de ces écoliers. Ils sont au moins quatre-vingt-dix. Cinq ou six d’entre eux sont des éléments perturbateurs. Ils courent, chahutent, crient et les accompagnants ne parviennent pas à calmer leur excitation. C’est parfait. Laurent ne pouvait pas rêver meilleure situation. Il va profiter de la panique pour prendre la fuite discrètement, sans courir. Et puis s’il se trouve un témoin pour dire que la victime a été poussée, ou si une caméra malencontreusement placée dans le bon angle filme son geste, il a pris les devants. Il s’est habillé d’un imper large qui masque ses formes et qu’il a acheté exprès pour l’occasion, tout comme la casquette qui masque le haut de son visage. Lire la suite